Une sourde bataille.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Combien les eaux salées érodent ce qu’elles lèchent 
Le bois, même l’acier ou les grandes falaises
Les récifs, les rochers, qu’à l’océan ne plaise
Pourtant terre et mers ne seraient-ils de mèche ?

La mer dit au récif 

Chaque jour sans répit quand mes eaux te caressent
J’emporte avec moi comme une promesse
Celui de l’abandon dans mes flots si patients 
D’un peu de ta substance, cédée au fil du temps.

Le rocher lui répond :

Cela fait tant de siècles que je vois tu t’obstines
À te montrer toujours enragée ou câline
Certes je te concède qu’à la fin tu m’abimes
Mais je renais ailleurs tout au fond des abîmes.

L’océan quant à lui qui se sait impérial 
Occupant sur la Terre tant d’espace vital
Sourit à ces propos car il se sait vainqueur
Et il poursuit son œuvre avec plus de cœur.

Après chaque tempête où les vagues furieuses
Se sont moquées bien fort de défenses peureuses
Les côtes un peu partout en sont remodelées
Et les plages régressent pour laisser des galets.

Et le rocher se bat quand bien même il s’effrite
Et dans ce dur combat parfois naissent des îles 
Pourtant l’eau c’est la vie, qui se montre féroce
Dans la lutte éternelle engagée sur l’écorce.
Pierre Jean Boutet - Logo
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