Une suite de rondels

La vie, l’amour, le temps

Impavide.

La clepsydre se vide
Et bientôt tout finit
Plus question de déni 
Car l’issue est limpide.

Que la vie est avide
De rester dans son nid
La clepsydre se vide
Et bientôt tout finit.

Tu n’as pas de rides
Tu crois à l’infini
Plus qu’à l’épiphanie.
Tu restes impavide,
La clepsydre se vide.

La fin du jour

Voilà la fin du jour 
Où s’éteint la lumière 
Qui ne fait la prière 
D’en revoir le retour ?

Tout aussi noir qu’un four
Est un tombeau de pierres
Voici la fin du jour
Où s’éteint la lumière.

Il n’est point de recours 
Contre la fin dernière 
Et qu’y-a-t-il derrière ?
Tu sauras à ton tour,
Voici la fin du jour.

Le jus de la treille

La vie, la joie, l’amour
Tout cela est merveille
Le bonheur s’y éveille 
Quand ils peuplent vos jours.

Mais il n’aura plus cours
Quand ceux là sommeillent
La vie, la joie, l’amourTout cela est merveille.
La vie, la joie, l’amour
Tout cela est merveille.

On fête leur retour
Par le jus de la treille
Leur couleur est vermeille
Et vers eux l’on accourt
La vie, la joie, l’amour.