Une vie.

Une ligne brisée, un chemin chaotique
Fait de hauts et de bas et de moments critiques 
Si c’est un labyrinthe, la sortie est connue
Mais la voie est méandres pleins de déconvenues 

Éviter les écueils du moins tous ceux qu’on voit,
Et ne pas s’échouer sur quelque banc de sable.
Bien consulter les cartes pour connaître l’endroit
Échapper aux tempêtes si l’on en est capable.

Un manège emballé, on n’y choisit sa place
Ou un grand toboggan où l’on glisse trop vite
Ou des montagnes russes quand le cœur trop palpite
Ou un château hanté dont les horreurs vous glacent.

On part tous confiant un ticket dans sa poche
Le parcours balisé sera plaisant ou moche.
La grande loterie fera d’heureux gagnants
Mais la fin est connue, il n’y a que des perdants.

Ça semble un grand jeu, mais quelles que soient ses règles 
Ça reste un jeu de dupes, qu’on soit moineau ou aigle.
On le joue en solo, libre mais impuissant
Ou en groupe, soumis, aveugle et instrument.

On a le choix d’un but pour y donner du sens
Mais toujours les questions viennent semer le doute.
On choisit son chemin, sa voie ou bien sa route
Mais qui a des réponses en fin d’une existence ?

On poursuit en confiance ou par simple habitude
On quitte la partie faute de certitudes.
On se dit malgré tout que c’est bien mieux que rien 
Sauf si sa vie entière est une vie de chien.

« Je pense donc je suis » oh la jolie maxime 
Serait-ce là en fait la réponse ultime 
Il n’y a de projet, il n’y a de destin
Simplement sur la page un tout petit dessin.