Venez sécher vos larmes.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Où sont les fins mouchoirs tout brodés à leurs armes
Où les bourgeois jadis venaient sécher leurs larmes ?
Où sont passés les bals quand dans leurs beaux costumes
Ils y virevoltaient, c’était là leur coutume.

Tandis que dans les champs des silhouettes courbes
Trimaient au long des jours au milieu de la tourbe
Puis regagnaient le soir leurs cabanes glaciales
Pour y blottir, frileux, leur histoire vassale.

Hélas rien n’a changé sinon les apparences 
Encore aujourd’hui règnent les différences
De rares individus ont si belle existence
Dont la majorité n’a même pas conscience.

Des yachts et des avions et des villas de rêve
De l’argent à foison qui croit même sans cesse
Et à côté toujours des multitudes crèvent 
Sous les dures contraintes qui si fort les agressent.

Un luxe qui dépasse tout ce qui jadis fut
Des fortunes immenses que l’on n’a jamais vues.
Ceux là sont dans leur bulle, étrangère en tout,
À ceux qui tout en bas, vivent eux, à genou.

Aussi grands se croient-ils, quand ils sont si petits
De ne savoir répondre qu’à leurs seuls appétits 
Quand de l’humanité, ils sont caricatures 
Croyant qu’accumuler est la seule aventure.

Voilà pourquoi je crois que nous sommes perdus 
Quand même les puissants n’ont aucune vertu.
Alors qu’ils pourraient tout, voila qu’ils ne font rien 
L’homme revêtu d’or demeure un vaurien.
Pierre Jean Boutet - Logo
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