Vitale

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 8 lecture
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Passent au dessus de moi comme de grands navires
Toutes voiles dehors sans qu’aucun ne chavire
Ces nuages pressés d’aller on ne sait où 
Pour répandre leurs eaux, mais ce n’est pas pour nous.

Ils planent indifférents et tout à leur superbe 
Sans songer un instant à arroser mon herbe
J’ai beau, à deux genoux, adresser ma prière 
Ils poursuivent leur course, aujourd’hui comme hier.

Comme s’ils nous narguaient par leur seule présence 
En tenant leur trésor pour toujours à distance 
C’est comme s’ils disaient, je ne vois qu’un désert 
Je réserve mon eau à de plus vertes aires.

Par pitié oh nuages, accordez nous un peu
Du liquide précieux qui se tient dans vos flancs
Et s’il faut vous donner un nom bien plus ronflant
Que celui de nuage, j’y suis prêt, parbleu !

Ils ne m’entendent pas, le vent au loin les chasse.
Je vais bientôt guetter un tout autre troupeau 
Peut-être celui là distribuera en masse
Enfin ce qui nous manque, cette vitale eau.
Pierre Jean Boutet - Logo

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