Voleur de printemps.

J’ai franchi le rideau des simples apparences
J’ai brisé le miroir où se mirent les offenses 
J’ai senti au delà une autre existence
Soustraite à nos yeux, par de fausses confiances.

Il est bien des degrés dans nos réalités 
À la première couche, nous y avons accès.
Mais bien d’autres on touche, quand on oublie ses sens
Lorsque on se conjugue à de toutes autres essences.

Nous n’écoutons toujours, que nos seules impressions
Tel fut bien saint Thomas, dont c’est bien l’expression.
Je crois ce que je vois, mais n’est-ce une illusion ?
Dès lors que vient le doute, il y a confusion.

Franchir le Rubicon des interdits classiques
Pour découvrir des mondes, aux couleurs fantastiques 
Point besoin pour cela, de drogues ou d’artifices
Le rêve est une porte, sans aucun sacrifice.

Quand je ferme les yeux, tant de choses arrivent
Tout y devient possible, lorsque je le dessine
Je ne suis plus ici, n’appartiens à ce temps
Je suis un voyageur, un voleur de printemps.