Vous avez dit, tourbière ?

Qui ne s’est demandé à quoi bon les tourbières ?
Que d’espace gâché alors qu’on peut y faire
Des tas de bâtiments aux usages utiles
Disent les promoteurs aux intérêts fébriles.

Laissez-moi vous conter l’intérêt de ces lieux
Et si vous m’écoutez vous trouverez odieux
Qu’on détruise ainsi des endroits si fragiles
Pour en faire des places où tout devient stérile.

Elles sont des éponges pour les eaux à foison 
Limitant les effets dévastateurs des crues
Elles sont aussi des filtres qui captent les poisons
Pour une eau bonne à boire et cela qui l’eut cru ?

Elles captent ce carbone qui nous menace tant
Presque autant elles seules que tous les océans.
Sans compter la beauté de tous leurs paysages
Ni les contes et légendes et leurs mythes sauvages.

On y pêche, on y chasse, on y cueille des baies
Aussi des champignons pour les marcheurs à pied
Elles sont des archives d’un très lointain passé 
Une bibliothèque de moments oubliés.

Respectez les tourbières et venez admirer
Comment dans un milieu apparemment hostiles
Autant d’espèces pourtant ont élu domicile
Que de mille façons, on peut lors étudier.

Désormais les amis regardez les tourbières
Comme un de ces miracles dont elle est coutumière 
La terre est remplie de ces précieuses pierres
Qui en font une vraie cathédrale-lumière.