Frénésie.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
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Par la fenêtre ouverte proviennent des effluves
Odeurs de tabac blond, de cuisine et d’étuves 
Le poète assis se sent bien stimulé
Par ces parfums de vie qui viennent le troubler.

Sur sa couche repose le corps très alanguie
De la muse espiègle qu’il lutine à l’envie
Dans ses yeux brille encore cette flamme de vie
Qui surgit quand le cœur et l’âme sont ravis.

Il joue avec ses doigts d’une plume dont l’encre
N’a point encore séché tant souvent il la trempe
Pris d’une frénésie que le moment allume 
S’en échappent les mots, dusable sur la dune.

C’est le cri de la chair encore pantelante
C’est le chant de la vie qui s’écrie insolente
Il ne s’appartient plus tant il est possédé 
Par cet élan vital qui le laisse essoufflé.

Puis la fougue retombe, alors que l’aube naît 
Le poète se lève et s’en va se coucher
Lorsque sa main retombe sur le plus doux duvet
Il sait combien le feu peut encore couver.
Pierre Jean Boutet - Logo
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