Oubliez.

Oubliez, oubliez les choses qui vous blessent 
Évitez de revivre ce que sont vos faiblesses 
Voilà un beau conseil mais combien inutile
Ces choses à ignorer c’est presque impossible.

Elles peuvent être enfouies mais ce n’est à jamais
Elles sauront renaître quand on ne le veut pas
Parfois de certaines dit-on on se remet
Mais elles vont surgir à nos moindre faux pas.

Oubliez, oubliez mais nous sommes tous faits 
De tout notre passé, fut-il bon ou mauvais
Nous faudrait-il alors parfois le renier ?
C’est une tentation, qui pourrait le nier ?

S’il le pouvait un jour qui donc renoncerait 
À revivre autrement un moment décevant, 
À changer ce passé qui lui pèse au présent, 
Et tous, on se demande ce qu’alors on serait.

Oubliez, oubliez c’est bien là de tous temps 
Ce qu’espèrent des foules ceux qu’on nomme puissants
Les peuples sans mémoire sont plus obéissants
Car ils croient aux promesses d’un futur différent.