Sans réponse…

Tant de difficultés quand on a tout connu
À accepter le rien, juste le néant nu.
Lorsque le cœur palpite et que l’esprit s’agite
Comment imaginer un lieu où rien ne gîte ?

Apprivoiser la mort, accueillir ce qui suit
Un bon tour des vivants, tant que le soleil luit.
Mais quid à l’agonie, quand soudain tout bascule ?
Combien lors de questions qui alors se bousculent !

À moins de le vouloir, le jour du grand départ
Ne dépend pas de nous mais bien du seul hasard.
Aussi beaucoup le disent, il faut vivre à fond
Chaque jour qui se lève, combien au vrai le font ?

L’âme aux yeux de certains serait, elle, immortelle
Et renaîtrait un jour dans un corps sans mémoire
Pour accomplir un cycle aux visées méritoires
Jusqu’à ne plus subir nulle vie de mortel.

En connaissez beaucoup qui partent sans angoisse
Même lorsque leur vie s’est passée dans la poisse ?
Nul n’est jamais hélas revenu pour nous dire
S’il y a un après, s’il est meilleur, ou pire ?

À défaut de réponse chacun construit la sienne
Je ne vous dirais rien de laquelle est la mienne.
Mais si vous me lisez, peut-être entreverrez
Comment je l’envisage, avec sérénité ?